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par Jess Campbell

Ce n’est pas un secret que nous sommes nous-mêmes nos critiques les plus sévères. Mais « savoir » d’où viennent ces critiques peut vous aider à relâcher un peu la pression exercée sur vous-même.

Je suis tellement idiot!… Pourquoi ai-je dit ça?… Pourquoi ai-je FAIT ça?… Qu’est-ce donc qui ne va pas avec moi?

Se juger soi-même.

Nous le faisons tous.

Et il faut dire que ça n’aide pas. Mais apprendre d’où viennent les jugements en premier lieu peut commencer à vous aider non seulement à comprendre ce qui se passe, mais aussi à arrêter l’auto-critique en pleine action. Et cela aide toujours.

DE QUOI AVEZ-VOUS PEUR?

Quand vous vous autojugez – que ce soit un chuchotement ou un cri à faire peur – c’est la peur qui parle. Il faut d’abord commencer par comprendre pourquoi nous nous auto-jugeons; nous devons d’abord comprendre de quoi nous avons tellement peur et pourquoi cela nous porte à nous autojuger tout d’abord.

Par exemple, un jugement commun qui habite peut-être votre esprit de temps à autre est que vous n’êtes pas assez bon. Le concept de « assez bon » peut concerner n’importe quoi : en tant que fermier, ou que partenaire, comme membre de la famille, ou comme quelqu’un qui essaie de se mieux nourrir, ou de contribuer à la communauté, ou d’être à l’heure – et la liste s’allonge.

Mais quelle est la définition de « assez bon », et qui décide? La réponse : VOUS.

Vous décidez ce que cette définition est pour vous-même. Et peut-être n’avez-vous aucune idée de ce que « assez bon » représente pour vous; alors, vous paniquez inconsciemment chaque fois que vous essayez de faire quelque chose. C’est pourquoi les gens ont peur de réussir ou de faire davantage avec leur vie, et alors rester bloqués dans leur emploi ou dans leurs relations les rend malheureux. Ils n’ont jamais pris le temps de définir ce que le succès signifie pour eux, alors essayer quelque chose de si indéfini les effraie.

EMBRASSEZ VOS ORPHELINS

Un autre aspect de l’auto-jugement pourrait résider dans toutes les choses que nous n’aimons pas à notre propre sujet. C’est peut-être la façon dont vous manifestez de l’impatience avec votre jeune bétail. Ou encore la façon dont vous parlez à vos jeunes enfants quand vous êtes fatigué. Ou peut-être votre nez. Le point est, en fait, qu’on est prompt à critiquer ce qui devrait être considéré comme nos meilleures réalisations et nos meilleurs comportements.

Essayez donc plutôt de les « embrasser ». Oui, vous avez bien lu. Examinez bien vos comportements et les traits que vous n’aimez pas en vous, et donnez-leur un peu d’amour! En fait, les choses que vous n’aimez pas en vous-même ne sont rien de moins qu’une facette de ce qui fait de vous ce que vous êtes. Vous n’êtes pas fait seulement de bonnes choses; c’est la lumière et la noirceur qui vous rend tel que vous êtes. Essayez donc de donner une chance égale aux deux aspects un peu plus souvent.

EXPLOITEZ LE POUVOIR DU PARDON

Le prochaine fois que vous vous rendrez compte que vous êtes en train de vous critiquer, (ou que la petite bête murmure à votre oreille) , arrêtez, et pardonnez-vous. Prononcez les mots « Je te pardonne », à haute voix ou dans votre esprit. Dites à vous-même que vous faites votre possible avec ce que vous savez à ce moment précis, et que vous pouvez choisir autre chose – soit immédiatement ou la prochaine fois que la situation se présentera. Parce que c’est vrai, n’est-ce pas? Oui, vous pouvez regretter de ne pas avoir dit ou fait quelque chose et vous en repentir maintenant. Mais l’acte d’auto-pardon vous offre l’occasion d’apprendre et de faire un choix différent la prochaine fois, un choix qui convient mieux à vos aspirations et à votre désir d’agir selon la personne que vous aimeriez être et la vie que vous aimeriez vivre surtout.

Reconnaissez vos craintes, tenez-vous fermement vos imperfections et pardonnez-vous. Ce sont les prémices de votre chemin en sens contraire de l’auto-jugement et vers un « vous-même » plus aimant, plus authentique.

par Jess Campbell

Connaitre la différence rentre la culpabilité et la honte est primordial si l’on veut comprendre son propre comportement.

Prenez une minute pour réfléchir sur la façon dont vous réagissez quand vous commettez une erreur.

Vous sentez-vous frustré? Ou ennuyé? Peut-être un peu gêné – mais prêt à faire des excuses, à réparer, et aller de l’avant?

Ou bien, comme le plus gros des idiots de la planète, croyez-vous que vous ne devriez jamais rien faire, parce que vous êtes une personne terrible qui ne commet que des erreurs?

La culpabilité et la honte – des termes qu’on interchange souvent – sont deux sentiments différents. Connaitre leur différence non seulement vous aidera à améliorer votre communication et vos relations avec les autres, mais aussi votre communication et votre relation avec vous-même. Comment? Eh bien, cela vous aidera à comprendre à la fois votre comportement et le sentiment que vous éprouvez face à vous-même – et comment changer.

DÉFINIR LA CULPABILITÉ ET LA HONTE

Quand nous nous sentons coupable de quelque chose, nous mettons l’accent sur un certain comportement : Vous mangez trop de biscuits chaque soir après que les enfants sont couchés, vous êtes habituellement en retard, ou vous ne pouvez jamais vous coucher à une heure décente parce rue vous savez que vous avez des tâches qui vous attendent jusqu’à 5 heures du matin – et vous êtes mal à l’aise face à tout cela. Mais toutes ces choses, vous pouvez les changer, si vous le voulez.

La honte, d’autre part, met l’accent sur la façon dont vous vous sentez face à vous-même. Par exemple, vous croyez être rune personne terrible parce que vous mangez des biscuits la nuit, ou parce que vous êtes habituellement en retard, ou parce que vous n’allez pas au lit à une heure raisonnable. Vous croyez que ces comportements font de vous une mauvaise personne fondamentalement; vous vous sentez imparfait, et pensez que ces défauts vous rendent indigne d’amour, d’appartenance et de lien avec les autres.

LA DIFFÉRENCE

Selon le plus grand chercheur du monde sur la honte — la Dre Brené Brown — la culpabilité peut, en fait, être utile. Elle nous permet de maintenir notre comportement contre ce que nous valorisons vraiment et de nous mettre mal à l’aise à ce sujet, ce qui provoque alors le changement. La honte, elle, n’est d’aucune aide, selon Brown. Dans sa présentation « Écouter la honte », Brown explique que la honte est directement et fortement liée à des choses comme la toxicomanie, la dépression, le suicide, les troubles d’alimentation, l’agression et l’intimidation — mais cette culpabilité est en corrélation inversement proportionnelle avec ces mêmes éléments. Cela signifie que si vous êtes déprimé, ou si vous souffrez de dépendance, ou êtes agressif, vous sentez que c’est « ce que vous êtes », au lieu de sentir que c’est quelque chose que vous pouvez changer en vous-même.

COMMENT LA CULPABILITÉ PEUT-ELLE AIDER?

Essentiellement, il est beaucoup plus productif de se sentir coupable que d’éprouver de la honte. Encore une fois, le sentiment de culpabilité s’adresse à un comportement détermniné. Vous pouvez parfaitement changer vos comportements — trop manger, être en retard, dormir, et vous savez que vous pouvez changer. Bien sûr, il vous faudra sans doute un certain temps pour reconnaitre que vous pouvez changer, et ensuite il faudra un peu de travail, mais vous pouvez le faire! Régler votre alarme-réveil pour sonner un peu plus tôt, puis NE PAS retourner au lit une fois que l’alarme s’éteint, cela est totalement sous votre contrôle.

Ce que la culpabilité nous permet de faire, c’est de nous adapter. Nous reconnaissons notre comportement comme d’indésirables pirates qui nous font sentir coupables, et nous faisons donc face à un choix : continuer à nous sentir coupable chaque fois que ce comportement se produit, ou bien changer le comportement qui provoque le sentiment de culpabilité.

Mais nous ne pouvons pas nous débarrasser tout à fait de la honte; c’est un sentiment humain naturel, et nous allons tous la ressentir de temps à autre. L’antidote à la honte, selon Brown, est la vulnérabilité. Si vous pouvez vous permettre d’être vulnérable — d’avouer à quelqu’un ce que vous vous sentez et ce qui se passe, dans le but de vous sentir mieux et de devenir meilleur, alors, la honte perd son pouvoir, et vous pouvez commencer à aller de l’avant.

Souvenez-vous : nous commettons tous des erreurs et connaissons des échecs, mais cela ne fait pas de nous de mauvaises personnes.

par Jess Campbell

Des relations saines, qui soient une force positive dans votre vie, sont possibles si vous décidez d’établir quelques règles pour vous guider.

L’établissement et le maintien des limites sont essentiels pour entretenir des relations fonctionnelles et saines. Des limites saines sont également cruciales pour son autoprotection. C’est que peu d’entre nous comprennent ce que sont les limites, pourquoi nous avons besoin d’elles, ou comment les définir avec les gens que nous choisissons d’avoir dans nos vies. Alors, changeons cela.
 

LES FRONTIÈRES DE BASE

Avoir des limites personnelles signifie comprendre quelles sont vos propres limites, et vous créer des conditions autour de ces limites pour les garder en sécurité. Les limites peuvent être physiques ou émotives : les limites physiques comprennent votre corps, votre espace personnel et votre intimité, et les limites émotionnelles comprennent la séparation de vos propres sentiments des sentiments d’une autre personne.

La clé ici consiste à savoir quelles sont vos propres limites, ce qui n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y parait. Si vous n’êtes pas sûr de l’endroit où vous en êtes, pensez à ce qui est tolérable, confortable et acceptable quand il s’agit de votre « moi » physique et émotionnel. Par exemple, est-ce que cela vous fait vous sentir mal et vous blesse physiquement lorsque votre cousin vous frappe le bras chaque fois que vous vous voyez? Se faire frapper au bras est votre limite. Et vous pouvez dire non à cela.

Un autre exemple serait qu’un vendeur vous appelle « Sweetie » ou d’un autre surnom trop affectueux (lire: inapproprié). Si cela vous met mal à l’aise, c’est en dehors de vos limites, et vous pouvez y dire non.

CONSTRUIRE DES LIMITES ÉTABLIR SES LIMITES

Levez la main si vous avez déjà dit oui à quelque chose à quoi vous vouliez vraiment, vraiment voulu dire non – mais dire non aurait signifié avoir à endurer passivement des commentaires agressifs d’un membre de la famille ou avoir honte pour « la fois où vous étiez un imbécile et avez refusé de m’aider » pour le reste de vos jours.

C’est un exemple très clair d’une frontière qui manque de respect. Même lorsque vous pourriez vous sentir coupable d’essayer d’appliquer cette limite, vous avez le droit de dire non à des choses que vous ne voulez pas faire, peu importe comment la personne qui pose la question peut se sentir à ce sujet.

L’établissement de limites saines commence par la compréhension que vous êtes responsable de vos propres paroles, actions et comportements, et que vous n’êtes pas responsable des paroles, des actions et du comportement des autres.

La prochaine fois qu’on vous demandera de faire quelque chose que vous ne voulez pas faire, dites non, peu importe comment vous pensez que l’autre personne pourrait réagir. À moins que cette personne soit en train de tomber dans un puits et ait vraiment besoin de votre aide, vous n’êtes pas responsable de la façon dont les autres choisissent de se sentir face à votre décision. Quelle que soit leur réaction, c’est leur choix de réagir de telle ou telle façon, et cela ne doit pas vous affecter.

FRONTIÈRES = LIBERTÉ

Vous êtes la juste personne qui choisit vos propres sentiments et pensées. Cela signifie que vous et vos émotions êtes et pouvez être séparés des émotions des autres; ce que vous ressentez n’a pas besoin d’être lié à ce que quelqu’un d’autre ressent. Si la personne du scénario de dire-non, qu’on vient de voir, a décidé de réagir avec colère ou d’utiliser la culpabilité pour tenter de débalancer votre décision, il est essentiel de comprendre que d’autres choisissent de réagir de cette façon et que leur choix n’est pas votre responsabilité.

Si déterminer des limites vous effraie, c’est correct; vous pouvez commencer par fixer de petites limites non menaçantes. Engagez-vous à prendre conscience de vos propres émotions et à faire passer vos propres besoins en premier. C’est peut-être difficile à faire au début, mais rappelez-vous toujours – vous en valez la peine!