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par Jess Campbell

Savoir que vous « devriez » ressentir de la gratitude est très bien. Mais comment commencer, quand on a un million d’autres choses à faire?

Nous savons tous que la gratitude est une bonne chose, et une chose bonne pour nous. Vraisemblablement, vous êtes intéressé à poursuivre des choses que vous savez bonnes pour vous afin de pouvoir vivre votre mie au mieux, et tout cela.

Vous pouvez penser bien connaitre la gratitude, mais il y a toujours place à l’amélioration. Et tout en améliorant ou en augmentant votre niveau de gratitude – ce qui est déjà très bien, il est également bon de reconnaitre que tout le monde est différent. (Wow!)

Sauf que… peut-être que vous vous trouvez en train de considérer cette chose — la gratitude – sans vraiment savoir à quoi elle pourrait ressembler concrètement pour vous. Mais ce n’est pas grave.

Voici quelques façons de commencer à cultiver la gratitude. Que vous commenciez à peine, ou que vous soyez un praticien chevronné de la gratitude, ces conseils vous aideront à explorer ce qu’est la gratitude, et ce à quoi elle ressemble pour vous, ainsi que la façon de l’expérimenter dans votre vie.

S‘ENGAGER

Décider. Accomplir. Continuer. Lui passer une bague au doigt et l’épouser, car votre pratique de gratitude est seulement aussi profonde et significative que votre engagement envers elle. Peu importe ce que vous faites, ou que vous y croyiez ou pas, la pratique de la gratitude est de nature spirituelle. Elle vous demande de regarder simultanément à l’intérieur et à l’extérieur de vous-même, d’examiner vos valeurs et de décider de les défendre comme votre propre vérité. C’est spirituel, oui. Mais s’engager à pratiquer la gratitude est aussi très puissant.

SE RAPPELER 

Peu importe que vous l’écriviez, enregistriez une vidéo de vous en train d’en parler, ou enregistriez simplement votre voix qui dit pourquoi vous êtes reconnaissant, le geste d’enregistrer est ce qui compte en premier lieu. Beaucoup de gens ne sont pas à l’aise pour écrire; si c’est votre cas, n’écrivez pas. Trouvez un moyen que vous aimez et enregistrez votre raison d’être reconnaissant. Il n’existe pas de guide pratique de la reconnaissance. Qui va vous dire de prendre votre téléphone pour enregistrer une vidéo au lieu d’acheter un beau cahier et d’écrire votre expérience avec un stylo. (Bien que ce soit une autre excellente façon d’exprimer votre gratitude si c’est celle que vous préférez.)

CHOISIR UN MOMENT DE LA JOURNÉE

De préférence à la même heure de la journée, tous les jours. Ou bien, si vous êtes nouveau dans cette pratique et que cela vous énerve un peu (« Je dois faire ça tous les fours?! »), commencez par un ou deux jours. Ces jours-là, choisissez un moment qui fonctionne pour vous, comme avant d’aller au lit le soir, ou en buvant votre café du matin. Ce que vous cherchez à faire ici est de glisser votre pratique de gratitude à côté de quelque chose que vous êtes déjà en train de faire. C’est beaucoup moins lourd de cette façon, ce qui signifie que vous êtes beaucoup plus susceptible de vous y tenir. 

GOUTER LA CHOSE

Oh! le mot en F…

Les gens n’aiment pas ressentir des choses parce que la plupart du temps, ça fait mal. Plutôt très mal. Le plus drôle au sujet de choisir de ne pas sentir les choses, c’est que vous finissez par vous blesser beaucoup pire que vous ne le feriez si vous vous étiez arrêté à vos sentiments un peu. Puisque nous parlons de gratitude, ce que vous visez est de permettre à ce sentiment de reconnaissances de monter, et de le laisser faire ce qu’il va faire. Par exemple, pensez au sentiment que vous ressentez quand vous assistez à un beau lever de soleil le matin. Il pourrait vous faire sourire comme un imbécile; il pourrait vous faire pleurer. Il pourrait également ne rien vous faire ou ne rien vous faire sentir. Tout ça, c’est bon. L’idée est de permettre que cela se produise en premier lieu.

PARTAGER

Si toute cette idée de ressentir intentionnellement de la gratitude vous a fait paniquer — prenez un copain et demandez-lui si vous pouvez lui lire un texte sur ce qui vous fait éprouver de la reconnaissance, et sur comment vous vous sentez. Ensuite, vos copains pourront en faire autant à leur tour : vous dire de quoi ils sont reconnaissants et comment ils se sentent pour cela. Nous n’avons pas besoin d’entrer dans la connaissance de la façon dont les choses nous semblent plus faciles, et nous restons avec ces idées plus longtemps quand nous partageons avec un copain. Sachez seulement que cultiver plus de gratitude dans votre vie n’est pas différent. 

SOYEZ HUMAIN

Apprendre de nouvelles choses peut être difficile. Choisir de se sentir reconnaissant peut être difficile. La vie peut être dure. Permettez-vous d’être humain. Pratiquer la gratitude n’est pas un jeu ou une course ou une sorte de compétition. C’est destiné à vous apporter des sentiments positifs, et généralement à vous aider à vivre une vie plus heureuse. Mais nous avons tous des jours où rien ne va comme nous le voudrions, et le résultat final est que nous sommes grincheux au lieu de reconnaissants. C’est tout à fait normal. Même dire à haute voix, : « Je suis reconnaissant » cinq fois quand vous sentez quelque chose, peut vous sortir de toute émotion négative dans laquelle votre esprit essaie de vous enrouler. Vous voulez vous délecter du négatif? D’accord. Faites ça. Assurez-vous de revenir à la gratitude dès que vous vous sentirez à la hauteur. Parce que même si l’être humain est compliqué et désordonné — il est aussi incroyablement beau. La gratitude peut, et vous aidera à voir cette beauté, même lorsque vous ne la chercherez pas. La gratitude vous permet de voir, et de sentir le bien dans la vie. Alors, soyez gentil avec vous-même et cultivez une attitude de gratitude.

par Jess Campbell

Alors, tu veux te lancer dans les soins personnels, vrai? Approche un peu, je vais te dire comment faire…

Si vous êtes en train de lire ceci, vous êtes génial! Pas parce que vous lisez cet article (merci quand même!), mais parce que vous êtes, vraisemblablement, à la recherche de moyens que vous, en tant que fermier, pourrez exploiter dans ce domaine.

Parce que vous êtes parvenu à réaliser que, peut-être, de vous enrager
et de pleurer chaque jour n’est pas normal.

Parce que vous avez commencé à comprendre que travailler 16 heures par jour et vous sentir totalement écrasé parce que « vous n’avez rien fait du tout », ce n’est pas un état d’esprit qui vous sert.

Parce que vous avez enfin réalisé qu’il vaut la peine de vous occuper de vous-même.

Lisez donc la suite des conseils pratiques sur la façon de commencer à prendre soin de vous-même – ou peut-être même mieux encore! – comment vous occuper de votre terre, de votre bétail et de vos machines.

Conseil no 1: PARLER AUX AUTRES FERMIERS

Personne ne peut le nier – les fermiers aiment bien parler! Mais causer avec vos amis fermiers est beaucoup plus profitable que seulement écouter ce qu’ils disent au sujet du rendement de leurs terres et sur la quantité de lait que produisent leurs troupeaux.

Parler à quelqu’un de ce qui vous ennuie est bon – mais parler à quelqu’un qui puisse répondre avec une réelle empathie est mieux. Les fermiers comprennent les hauts et les bas des autres fermiers, justement parce qu’ils sont probablement passés par là eux aussi. Vous confier à un ami fermier pourra probablement vous aider à vous sentir mieux parce que vous savez que votre interlocuteur comprend vraiment.

Conseil no 2: FAIRE UNE PAUSE

Il ne s’agit pas de passer trois semaines à parler sur la plage (c’est à espérer!) Comme tout fermier le sait, la liste des « À faire » peut facilement s’allonger tellement qu’elle peut devenir la liste des « À faire le reste de ma vie ». Et vous devez continuer de vous accrocher à cette liste parce que si vous ne le faites pas, rien ne se fera, pas vrai ? Alors, renversons cette logique: si vous prenez 10 minutes pour sortir de la moissonneuse-batteuse et vous étirer les jambes; pour sauter dans votre camion et faire une ronde de café; ou seulement vous étendre sur la pelouse et contempler les nuages sans rien faire – le travail sera encore là, au bout de 10 minutes. La différence est que vous vous serez alloué une pause, pour respirer et peut-être même pour vous reposer.

Conseil no 3: TRACER UN PLAN

Peu importe qui vous êtes et à quoi vous passez votre temps, avoir quelque chose à viser au loin fait passer les jours plus vite. Alors, planifiez quelque chose! Un diner à la maison avec des amis. Un coup de fil à quelqu’un que vous aimez bien (des points pour « chatter » sur votre Bluetooth tout en travaillant si vous ne pouvez prendre une heure de votre journée). Une célébration ou une autre rencontre avec des amis, la famille, ou des voisins. Un concert pour entendre votre musicien préféré. Le travail de la ferme peut être une part énorme de votre vie – mais, en fait, il n’est pas toute votre vie, même si parfois il semble en consommer une grande part. Organisez-vous pour passer un peu de votre temps à explorer les autres aspects de votre vie, qu’il s’agisse d’agriculture ou non. Ça n’a pas besoin d’être « spécial », mais cela aide si c’est amusant. (Pas de dentiste, s’il vous plait! Toutes nos excuses aux dentistes…)

Conseil no 4: SORTIR DE LA FERME

Cela est lié au conseil no 3, mais ça va un peu plus loin. À quand remonte la dernière fois où vous avez quitté la ferme pour plus de quelques heures? Quitté pour quelque chose qui n’était pas lié à la ferme ou à l’agriculture? Quelque chose d’amusant et de reposant? Et que vous aimeriez répéter encore? Espérons que ces souvenirs vous reviennent aisément. Sinon, il est grand temps de faire un plan pour vous éloigner un peu de la ferme. Il y a surement différents moments de l’année durant lesquels c’est moins facile à faire. Mais il y a toujours un temps de l’année où vous pouvez partir quelques jours pour faire quelque chose qui vous fera du bien. Et pour ceux qui insistent qu’ils ne peuvent absolument pas quitter la ferme – essayez de retourner en arrière – référez-vous à chaque parution de chaque article du Dimanche pour les soins personnels (Self Care Sunday) et des conseils que nous avons publiés jusqu’ici. (Vous POUVEZ quitter la ferme).

Conseil no 5: PRENDRE SOIN DE VOUS-MÊME

Prendre soin de soi-même, cela commence par « s’occuper » de soi-même. À vous rendre compte que vous n’êtes pas heureux. Que les choses qui vous rendaient heureux ne vous donnent plus de joie aujourd’hui. Que les relations que vous entreteniez avec d’autres ne vous servent – y compris les relations avec vous-même. Se rendre compte de tout cela et davantage, et comprendre que vous valez la peine de changer. Ces changements n’ont pas besoin d’être énormes; ils peuvent être de petites choses, comme faire votre lit chaque matin ou mettre la vaisselle du déjeuner DANS le lave-vaisselle ou dans l’évier, plutôt qu’à côté. Au cours du temps, les petits changements apportent de grands résultats. D’autre part, les changements que vous faites peuvent être grands – ça va, aussi! Ce qu’il y a de beau à prendre soin de vous-même est qu’il n’en dépend que de vous-même ou de la façon dont vous abordez l’idée et accomplissez les choses.

L’essentiel est que vous sachiez que vous valez la peine d’occuper la première place!

par Jess Campbell

Chaque jour, nous nous servons de notre cerveau, tout le temps, sans même y penser. Mais, qu’arriverait-il si nous y pensions, justement?

Conscient/e.

Qui n’a jamais entendu ce terme? Mais plusieurs sont un peu confus sur sa signification – et ne sont certainement pas conscients du bien que peuvent faire même seulement quelques minutes de pleine conscience à leur vie.

Si vous n’en avez jamais entendu ce terme, sachez que la pleine conscience consiste simplement prendre conscience du moment présent. La plupart du temps, vous pensez probablement à ce qui s’est passé à la ferme hier, à ce qui va se passer plus tard aujourd’hui, et probablement à ce qui va se passer demain ou même la semaine prochaine. Surtout pendant cette période de l’année où beaucoup sont soit dans les champs pour la récolte, soit désireux que le travail commence. Ce n’est pas souvent que vous êtes en mesure d’être simplement présent dans le moment.

La pleine conscience peut aider à cela.

Avant que vous décriviez la pleine conscience comme « dippie hippie » ou comme une perte de temps, considérez ceci: des études ont montré que les participants qui pratiquaient la méditation de pleine conscience ont obtenu « un changement dans la concentration de la matière grise dans les régions du cerveau impliquées dans l’apprentissage et le processus de mémorisation, la régulation émotionnelle, le traitement autoréférentiel et la prise de perspective ».  Fondamentalement, la pleine conscience change votre cerveau pour le mieux. Qui ne voudrait pas de ça ?

En dehors des changements physiques du cerveau, la pleine conscience a également été liée à la diminution de la dépression, de l’anxiété, de la douleur et d’une foule d’autres maux émotionnels et physiques (comme la pression artérielle, la qualité du sommeil, la concentration et l’attention, etc.). Il existe également des preuves que « la pratique de méditation à long terme pourrait aider à préserver la structure du cerveau et la fonction du déclin progressif lié à l’âge », ce qui signifie qu’elle peut aider votre cerveau à ralentir son propre processus de vieillissement.

ll y a clairement des avantages à cultiver la pleine conscience dans votre vie quotidienne. Mais par où commencer ?      

Une des choses les plus fantastiques dans l’intégration de la pratique de pleine conscience, c’est que vous pouvez littéralement pratiquer n’importe où, à tout moment. Vous n’avez pas besoin d’arrêter ce que vous êtes en train de faire, de vous plonger tomber dans un fauteuil profond au milieu d’un champ et de murmurer hommm à vous-même pendant 20 minutes (bien que si vous êtes habitué à cela, continuez!). Nous avons déjà établi que la pleine conscience consiste à devenir plus conscient de ce qui se passe juste en face de nous. Commencer une pratique de pleine conscience, alors, signifie transformer ce concept en réalité.

La prochaine fois que vous serez sur votre tracteur, ou en train de traire les vaches, ou de conduire pour ramasser des morceaux ou, autrement dit, de vaquer à vos travaux, cherchez à attirer délibérément votre attention sur ce qui se passe autour de vous. Au lieu de laisser votre esprit errer dans le potentiel de ce qui pourrait arriver dans une heure, concentrez-vous sur ce qui se passe en ce moment en vous posant ces questions :

  • Quelle sensation j’aurais en touchant cette clé, le volant, cette vache, ce poulet, ce porc, la main de mon enfant ?
  • Que puis-je voir, entendre, sentir ou gouter?
  • Comment se sent mon corps en ce moment? Où suis-je tendu/e ? (Astuce: beaucoup d’entre nous détiennent inconsciemment de la tension dans la mâchoire et la gorge. Essayez de libérer cette tension maintenant en ouvrant et en fermant votre mâchoire à quelques reprises et en relaxant votre langue à l’intérieur de votre bouche.)

Voyez si vous pouvez réduire votre attention de cette façon à quelques reprises au cours de la journée. Une fois que vous serez en mesure de le faire de façon cohérente, vous pourrez commencer à penser à la prochaine étape dans la culture de la pleine conscience: la méditation.

Tout comme la pleine conscience, la méditation n’a pas besoin d’être difficile ou de prendre beaucoup de temps. Même pratiquer pendant une minute (oui, une minute!) peut vous être bénéfique.

Pour commencer, trouvez un endroit calme et confortable pour vous assoir ou vous allonger (bien que, si vous êtes enclin à vous endormir rapidement, il soit préférable de vous assoir). Fixez la minuterie de votre téléphone à une minute, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration au fur et à mesure que l’air entre et sort de votre corps. Si votre esprit erre ou vous vous trouvez à penser à plusieurs autres choses, sachez que c’est tout à fait normal et très commun au début de l’exercice de la méditation. Ramenez doucement votre attention à votre souffle. Quand votre minuterie sonne, c’est fini.

Il existe de nombreuses applications comme Insight TimerCalm et Headspace, qu’on peut télécharger gratuitement; elles vous aideront à apprendre à méditer et à développer votre pratique de la pleine conscience. Essayez donc, et voyez ce que vous ressentez. Si vous vous trouvez frustré/e, comprenez que la pleine conscience et la méditation est un long jeu; plus vous pratiquez, mieux vous réussirez. Et mieux vous vous sentirez.