par Jess Campbell

La chose la plus difficile que vous ayez eu à faire dans la vie, l’avez-vous faite seul? Il y a de fortes chances que non et il y a de bonnes raisons à cela. Il est plus facile de faire des choses difficiles quand on a de l’aide, mieux encore quand on peut compter sur toute une équipe.

C’est exactement ce qui s’est produit dans le cas de la RBC et de la Table pancanadienne de la relève agricole (TPRA) qui se sont associées pour financer et pour mener à bien des initiatives en matière de santé mentale pour les jeunes agriculteurs au Canada.

Mais revenons à ces choses difficiles.

Il n’est pas rare que les difficultés rencontrées aient trait à la santé mentale. Nous vivons à une époque où il est de plus en plus facile et simple de demander de l’aide en cas de problèmes de santé mentale. Mais tant que la recherche d’une aide à ce titre n’est pas aussi simple que pour la santé physique, il restera du travail à faire. En effet, il ne s’agit pas seulement de faire du travail de sensibilisation, d’autant que le secteur agricole canadien a fait des progrès considérables dans ce domaine. Il s’agit plutôt de s’assurer qu’il existe des solutions aux problèmes de santé mentale auxquels se heurtent les agriculteurs et les jeunes agriculteurs en particulier.

C’est ce genre de travail qui a incité la RBC à s’associer à la TPRA au départ, explique Ryan Riese, directeur national, Agriculture, à la RBC. « La TPRA a mis en place d’excellents programmes que nous voulions contribuer à faire connaître. Ils sont axés non seulement sur la sensibilisation en santé mentale, mais aussi sur des solutions concrètes. Il est possible de parler de bien d’autres choses que de sensibilisation grâce à des articles, à des ateliers et à des café-causeries avec des professionnels. Dans le contexte actuel, il est plus important que jamais de pouvoir prendre soin de sa santé mentale, car nous savons que le travail des agriculteurs est difficile. L’espoir est de pouvoir offrir aux jeunes agriculteurs l’accès à des services et à une aide adaptés à leurs besoins et aux défis auxquels ils sont confrontés. »

Apporter des solutions concrètes à un problème aussi vaste, qui touche l’ensemble du secteur, peut paraître insurmontable, surtout lorsqu’il s’agit de décider de l’impact que les programmes pourraient et devraient avoir. Mais si la pandémie actuelle a eu un effet positif, c’est bien le besoin de services destinés aux jeunes agriculteurs. Kim Ulmer est présidente régionale de la RBC pour le Manitoba, la Saskatchewan, le Nunavut et l’ouest de l’Ontario. Elle parle de ce besoin — et de l’impact des initiatives de la TPRA en matière de santé mentale : « Alors que la nécessité d’ouvrir le dialogue en santé mentale et de sensibiliser davantage les gens à ce sujet ont représenté pour nous des opportunités permanentes partout au Canada, l’impact de la pandémie nous a rappelé plus que jamais le besoin de soutien et de ressources qui existe en ces temps d’isolement et d’incertitude. Les entrepreneurs, y compris les producteurs, n’ont pas nécessairement un accès direct aux ressources qui leur apportent un soutien et qui les aident à aiguiser leur résilience mentale. Avec des partenaires extraordinaires comme la TPRA, nous travaillons d’arrache-pied pour changer la donne. Nous sommes impatients de voir les résultats des programmes de santé mentale de la TPRA et nous prévoyons d’être un partenaire actif pour aider à amplifier le large éventail des programmes disponibles auprès de nos clients, de nos partenaires et de la collectivité en général. »

« Nous savons qu’un Canadien sur quatre aura un problème de santé mentale à un moment ou à un autre de sa vie, » ajoute M. Ryan. « Un emploi sur huit au Canada étant lié à l’agriculture, nous savons qu’il existe un besoin. Nous espérons que ce partenariat permettra, dans l’ensemble, de faciliter l’accès aux ressources essentielles dont nos jeunes agriculteurs ont besoin pour apprendre et pour gérer leur parcours de bien-être mental. »

Les initiatives de la TPRA en matière de santé mentale se déclinent sous la forme d’une série d’articles et comprennent des conseils rapides sur le thème « Prendre soin de soi-même ». Ils portent sur divers sujets relatifs à la gestion de la santé mentale des jeunes agriculteurs, et comprennent de petits conseils pratiques sur la manière dont les jeunes agriculteurs peuvent commencer à prendre mieux soin d’eux-mêmes et de leur santé mentale dès maintenant (comme dormir plus et mieux, rester en contact avec les personnes qui leur sont chères et même prendre un moment pour s’arrêter et respirer profondément). De plus, la TPRA a fait appel à plusieurs experts dont les jeunes agriculteurs peuvent s’inspirer et à qui ils peuvent poser des questions lors de cafés-causeries virtuels.

On peut croire a priori que de petits gestes, comme prendre cinq minutes pour respirer profondément, n’ont pas grand impact sur la santé mentale… et pourtant! L’idée est de fournir des informations et des ressources aux jeunes agriculteurs afin que, lorsque leur journée ne se déroule pas comme ils l’auraient souhaité, ils sachent qu’une simple respiration profonde peut les aider.

Il y a certainement beaucoup de bonnes choses à faire dans le secteur agricole canadien. Mais peu importe que vous soyez la prochaine génération d’une longue lignée d’agriculteurs ou que vous veniez d’acheter votre première parcelle de terre à cultiver, être un jeune agriculteur au Canada n’est pas facile. Il y a en fait beaucoup de choses difficiles à faire : travailler dur, faire des choix difficiles et vivre des moments difficiles. Toutefois, grâce à des services, à des ressources et à des organisations comme la TPRA, et la RBC qui l’accompagne au sein d’une équipe de soutien, les jeunes agriculteurs canadiens propulseront leur secteur dans l’avenir, conscients qu’ils peuvent faire des choses difficiles.